mardi 6 mars 2018

Royal Club Philatélique de Comines

Depuis 2010, le club philatélique de Comines a reçu le qualificatif de «royal». Au début de la décennie, le comité a proposé, comme dans beaucoup d’autres clubs, d’organiser une bourse de collections. Ce samedi se tenait la neuvième édition. Pendant sept ans, cette rencontre de collectionneurs a eu lieu à la salle des Marmousets. Depuis que celle-ci est devenue un dojo pour différents sports de combat, la bourse se tient dans le spacieux hall des sports du collège de la Lys (implantation de la rue Romaine). Les collections ont elles aussi évolué.
La philatélie reste bien présente, mais un certain intérêt se porte sur d’autres collections comme les cartes postales, les disques vinyles, les capsules de bouchons de champagne et surtout les pièces de 2€ commémoratives (propres à un pays, ou à un thème spécifique comme le traité de Rome, les Nations Unies ou les Jeux Olympiques). Pointons une collection rarissime, et surtout ancienne, celle constituée de partitions musicales et des livrets de pièces de théâtre, présente pour la première fois dans la bourse cominoise. «Les collections, et en particulier celles des timbres, ne sont pas un placement financier. Il faut collectionner par plaisir et, cela, à fonds perdu», nous précise Jean-Claude Ceyx, président de l’entente philatélique du Hainaut occidental.
Parmi la bonne quinzaine d’exposants (plusieurs ne sont pas venus à cause des conditions météorologiques du samedi matin), nous retrouvons la moitié de Cominois. Certains exposent d’ailleurs uniquement à cette bourse de collections. Depuis 1962, Jo Lahousse, un multicollectionneurs fait partie du club cominois «Depuis l’apparition de la télévision dans les familles et surtout d’internet, l’intérêt pour toutes les collections a fortement diminué. Dans ma collection de timbres, je me consacre surtout aux pays comme la France et la Belgique.»
Raymond Warlop est un membre actif au comité depuis 25 ans: «Avec le président Henri Lefevere, nous sommes inscrits aussi au club d’Ypres. Nous y apportons des nouveautés. Nous allons aussi visiter d’autres bourses. Avec le résultat de trouver à Comines des collectionneurs qui viennent de différents lieux de Belgique et de France.»
Henri Lefevere, le président du club philatélique Comines dresse le bilan: «Au niveau des membres du club, nous gardons une stabilité avec une quarantaine de membres, mais plus aucun jeune. Pour la bourse, nous n’avons pas eu de chance avec le verglas et la neige mais nous sommes malgré tout satisfaits. Notre objectif est d’essayer de remplir la salle avec une diversité de collections. Pour l’an prochain, nous préparons la 10e édition de la bourse et 60 ans du club»
Infos sur le club, 056 194 127.
Parmi les exposants, nous avons eu la chance de rencontrer le Tournaisien Jean-Claude Ceyx, président de l’entente philatélique du Hainaut occidental.
Ce collectionneur propose du matériel (albums, catalogues) à des prix intéressants pour les 33 clubs affiliés. «Les bénéfices servent à financer des expositions de timbres dans les différents clubs. Les prochaines auront lieu à Ath en septembre et à la fin de l’année à Soignies.» Jean-Claude Ceyx est aussi président du club de Brunehaut. Malgré son enthousiasme, il dresse un bilan quelque peu négatif «La philatélie se porte mal. Il n’y a plus de jeunes, qui sont focalisés sur les tablettes. Les membres sont en diminution partout».
Malgré tout, ce collectionneur nous parle avec passion des timbres et des philatélistes. Les plus anciens continuent à assembler des timbres par pays. Les moins âgés portent un regard sur les collections thématiques. Celles-ci impliquent beaucoup plus de recherches car il n’y a que des catalogues par pays. Parmi les thèmes les plus originaux figurent les hérissons, les cétacés, la princesse Diana… «Pour mes collections thématiques, je rassemble des timbres sur la BD, Noël et l’imprimerie. Étant un ancien travailleur de Casterman, j’ai voulu monter une collection sur la communication de l’homme par la reproduction imprimée. J’ai imaginé une évolution historique en partant des peintures rupestres en passant par les moines copistes, les enluminures, les documents de Gutenberg, les machines à imprimer, etc. J’ai rassemblé quelques centaines de timbres sur l’imprimerie au sens large.»  
  - L'Avenir



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