mercredi 28 février 2018

Comines - L’équipe d’Agora Jeunes agit tous azimuts quand des problèmes concernent les jeunes, de 0 à 18 ans.

Œuvrer en amont des problèmes
Service gratuit, Agora Jeunes apporte une solution aux problèmes que rencontrent les jeunes, déboussolés dans une société en pleine mutation.
Dernièrement, Agora Jeunes a mis en place une permanence Facebook, tous les lundis, de 19 à 21 h. Les premières expériences sont prometteuses. «Nous faisons partie d’un collectif d’AMO (Aide préventive en Milieu Ouvert), qui a réfléchi sur les différentes façons de toucher la population, surtout les jeunes. Or, Facebook fait partie intégrante de leur vie, explique le directeur, Thibaut Duponcheel. L’aspect confidentialité doit absolument être préservé. On ne cherche pas à discuter longuement, mais bien à orienter vers un rendez-vous. Pendant les deux heures, nous en profitons pour envoyer des messages de prévention générale.»
Basée dans la rue du Faubourg, l’équipe d’Agora Jeunes est constituée de six personnes. Outre le directeur, y travaillent également les éducateurs Martine Abrassart, Odile Derbaudrenghien et Sébastien Leclercq, l’assistance sociale Coralie Ghesquière et l’assistante administrative Annabelle Bourgois.
Facebook est donc devenu une corde supplémentaire à l’arc d’Agora Jeunes, un service de l’ombre qui agit pour le bien des jeunes et des familles. «Nous intervenons sur toute l’entité, à la demande, gratuitement, sans mandat et en toute confidentialité, explique le directeur. Nous travaillons sur deux axes: l’accompagnement individuel suite à une difficulté éprouvée en famille ou à l’école et l’accompagnement communautaire afin de réduire les risques de marginalité.»
La montée des violences scolaires
Chaque année, l’équipe effectue un diagnostic social des problèmes auxquels est confrontée la région. «Nous avons dégagé trois problématiques essentielles, résume Sébastien Leclercq. Premièrement, l’augmentation de la violence dans les écoles, avec des climats de classe difficiles, du harcèlement, etc. Deuxièmement, les difficultés de communication parents/enfants et, finalement, les problèmes liés aux réseaux sociaux et à leurs excès.»
Chaque année, le centre reçoit une centaine de demandes d’intervention: «Elles proviennent des écoles, du service d’aide aux victimes de la police ou de parents. Nous proposons notre aide, mais il faut l’accord des personnes concernées. Notre objectif est vraiment de travailler en amont des problèmes, sur le long terme. Finalement, on ouvre une trentaine de dossiers par an», précise le directeur.
Pourquoi cette montée de la violence? Martine Abrassart tente quelques éléments de réponse: «Les parents travaillent à deux pour boucler le budget. Or, les boulots sont de plus en plus stressants et ils rentrent fatigués. Parallèlement, les jeunes vivent dans l’hyperstimulation, dans l’excès d’écrans, d’images, etc. En plus, le décalage s’agrandit entre le système scolaire tel qu’il est en place et les aspirations de la jeunesse. D’où tous les problèmes de communication. Afin que la situation s’apaise, le jeune est impliqué dans la réflexion, il devient lui-même acteur de la résolution du souci.»
www.agorajeunes.be – 056 84 74 01 – Facebook Amo Agora Jeunes Comines
 - L'Avenir

mardi 27 février 2018

Comines - Une crémaillère radiophonique


Installée depuis quelques mois, Libellule FM (107.8) a officiellement inauguré ses nouveaux studios par une émission spéciale.
L’émission collégiale «fou l'bazar!» sur Libellule FM avait, vendredi soir, un caractère exceptionnel. Elle était particulièrement festive à l’occasion de la pendaison de crémaillère de la radio locale. Pendant plusieurs décennies, les studios étaient installés à Warneton. Le dernier lieu d’accueil était le hall des sports de la cité des mountches.
Compte tenu du réaménagement de cette salle, Radio Libellule a migré, grâce à l’intervention technique de la Ville, vers le centre de Comines (rue de la Procession, 45).
Depuis la rentrée de septembre, les émissions ont repris un cours normal en cette nouvelle implantation. Celle-ci comporte deux studios, des bureaux et des locaux techniques pour l’émetteur.
Pour des raisons essentiellement techniques, liées à divers aménagements, la pendaison de la crémaillère n’a pu trouver place qu’en cette fin février.
Un partenaire de choix
Dès 18 h, la coordinatrice Christine Declercq était aux manettes de cette émission spéciale. Elle a reçu Luc Dujardin, président de l’ASBL «Comines Contact Culture» qui inclut la radio, et Serge Titeca ancien vice-président.
À leurs côtés, des membres du conseil d’administration représentent la ville de Comines-Warneton: Frédéric Hallez, Charlotte Gruson, Fabien Dumont et Chantal Bertouille.
Charlotte et Frédéric ont mis en évidence les partenariats avec Libellule à savoir celui avec le Centre Culturel et l’autre avec les stagiaires du Service de réinsertion du CPAS. Il y a bien d’autres partenariats comme le Centre de Lecture Publique et Carpe Diem.
«L’émission Zakouskis du Centre Culturel avec la bibliothèque et la Maison des jeunes est l’exemple type d’une saine collaboration culturelle, précise Charlotte Gruson, présidente du Centre Culturel. Cette radio associative et d’expression est un partenaire de choix pour des projets communs.»
L’inauguration des nouveaux studios était aussi l’occasion de se souvenir, notamment des débuts avec trois radios libres sur Comines.
«Les radios locales sont importantes. C’est la possibilité d’aller à la rencontre des gens de chez nous»précise Chantal Bertouille, animatrice sur radio Zénith (Comines) au début des années 80.
Une quarantaine d’animateurs
Après 39 ans d’existence, la Libellule a écrit de nombreuses pages de son histoire. Luc Dujardin a un quart de siècle de présence à la fois au Conseil d’administration et dans l’émission BSS (Blue Suede Shoes) en compagnie de Charlie.
«Le déménagement offre un nouveau confort technique à une quarantaine d’animateurs, commente le président. Dans les faits, cela ne change pas le concept qui a évolué au fil du temps comme radio associative et d’expression reconnue par le CSA.
La radio donne la parole à des passionnés de diverses musiques, de multiples hobbies ou encore à de nombreuses associations. La particularité est la très grande diversité de styles par rapport aux autres radios formatées de la bande FM.»

Serge Titeca: trente-trois ans de radio

Cette pendaison de crémaillère comportait deux temps. Différents animateurs continuaient à assurer le direct radio, tandis que les invités migraient vers la MJC.
Là, au milieu des caricatures de l’exposition de Vadot, une septantaine de personnes se sont retrouvées pour le verre de l’amitié.
Un autodidacte qui pouvait en remontrer!
L’occasion pour le président Luc Dujardin de remercier les autorités communales et le service technique qui ont permis à radio Libellule d’être logée à bonne enseigne.
Un vibrant hommage a été rendu à Serge Titeca pour ses 33 ans passés à la radio dont une bonne vingtaine au Conseil d’administration de l’ASBL. «Tu es un autodidacte mais par tes connaissances pratiques, tu aurais pu enseigner les pratiques techniques de la radio!» relevait Luc Dujardin.
Lors de la réception, Serge nous confiait: «Si cette radio a pu exister, c’est grâce à Raoul Verolleman, présent ce soir, qui a créé Libellule. Elle est différente des autres radios qui se veulent plus ciblées. Des bons souvenirs sont les bals de Libellule, les animations dans les magasins, les foires commerciales. Le plus pénible fut l’incendie en 1994. En trois décennies, c’est la technique qui a le plus évolué depuis les grandes bandes jusqu’aux petits logiciels!»
056 55 77 20, www.libellulefm.be
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jeudi 22 février 2018

COMINES -«Ils sont une fierté pour l’école»


Tom Desaeger a gagné un concours de menuiserie organisé par les patrons du secteur. Compétences et nerfs… d’acier ou de bois exigés.
Le jeudi 8 février, la remise des prix du concours des patrons du secteur du bois s’est déroulée à l’Espace Wallonie Picarde (Kain). Il s’agissait déjà de la dix-septième édition orchestrée par l’association des patrons menuisiers et charpentiers du Hainaut Occidental.
Ce concours fait suite à un autre, «le rabot d’or», organisé par la défunte Union nationale des entrepreneurs menuisiers et charpentiers, dès les années 1960.
Cette année, les cracks du rabot se sont affrontés dans les ateliers de Saint-Luc, suivant une tournante qui réunit cinq élèves de six écoles: le Tremplin et Saint-Henri (Mouscron); Don Bosco et Saint-Luc (Tournai); ITL Ath et le collège de la Lys (Comines).
Le collège de la Lys au top
Ex æquo avec un élève de Saint-Luc, Tom Desaeger (16 ans) est monté sur la plus haute marche du podium. «J’ai été stressé lors des finitions, sinon tout s’est bien passé, explique cet élève de 5e pro ébénisterie, qui habite Roncq. Plus tard, je voudrais me mettre à mon compte dans le secteur du bois. J’apprécie les aspects créatifs et artistiques de cette matière noble.»
Quant à Victor Paulino (17 ans), élève de sixième originaire de Linselles, il a terminé à la 4e place. Il aimerait se spécialiser dans les bateaux. Les trois autres élèves qui ont représenté l’école sont Louis Syrij (21e ), Lucas Fauvart (22e ) et Alexis Dewilde (25e ).
Des résultats qui réjouissent le chef de la section bois/maçonnerie, Yves Windels: «Ils sont une fierté pour l’école et témoignent d’un savoir-faire acquis après des heures et des heures de travail. Je remercie tous les professeurs de l’équipe, particulièrement MM Gathem et Olivier, en charge des cours d’ébénisterie.
L’an prochain, nous inscrirons ces jeunes passionnés au concours WorldSkills Belgium.»

  - L'Avenir

mercredi 21 février 2018

BAS-WARNETON - Troupe histoire sans fil - « Qui en voulait à Batmam »

«Qui en voulaità Batman?» Tel est le fil conducteur de cette enquête menée sur scène par des jeunes comédiens dont certains néophytes.
«Histoires sans fil» est un atelier théâtral intergénérationnel issu de la section locale de «Vie Féminine». En plus d’une dizaine des jeunes (de 16 à 30 ans), nous y trouvons quelques aînés, deux enfants et… un petit chien (aussi sur scène!). Chaque année, la belle troupe présente une création issue de l’imagination (débordante) et de la plume de Pascaline Naessens assistée de Régine Pauwels.
Cette fois, elles ont amené les spectateurs dans un asile psychiatrique. Le fil de l’histoire consiste en une (très) longue enquête pour retrouver celui qui au sein de l’institution a commis le meurtre sur Batman. Outre les médecins et infirmière (Pascaline Naessens, Régine Pauwels et Leelou Marecaux), les patients se prennent tous pour de super-héros (Françoise Galloo, Kyllian Naessens, Achille Vandevyver, Aurélie Marecaux, Clara Laperse, Brendan Florin, Jason Leinen, Christel Legrand, Adélaïde Bertrand, Robin Verhaeghe, Tiffany Verhaeghe et Nicolas Pocquet). Dans leur folie héroïque, ils sont très typés, colorés et maquillés. Ce qui implique parfois une préparation physique de plus d’une heure avant les trois coups!
Peu d’espace, beaucoup d’acteurs
Samedi soir et dimanche après-midi, près de cent personnes (dont les membres de la section locale de Vie féminine) se sont retrouvés à la salle communale de Bas-Warneton. La troupe a quitté le théâtre de la MJC cominoise (pour diverses raisons). Juste avant la représentation dominicale, Pascaline et Régine, auteures et metteuses en scène commentent la pièce: «La scène est assez petite. Nous sommes nombreux sur un petit carré en étant souvent presque tous en scène. La complexité vient aussi du nombre d’acteurs. Nous n’avons refusé personne. Pour cela, nous avons dû rajouter des rôles au texte initial. Comme les répliques sont souvent courtes, c’est assez difficile à jouer. Nous avons dû parfois mettre les jeunes au pied du mur, notamment pour la connaissance et le suivi du texte.»
Globalement, les jeunes ont apprécié de devenir comédiens à travers cette activité théâtrale. Ils nous ont même gratifiés de deux chorégraphies dans ce spectacle de plus de deux heures et demie. Leelou, 10 ans est l’infirmière alias madame piqûres. Sa spontanéité et son espièglerie la rendent cocasse. «Je suis la plus jeune de la troupe. C’est la première fois que je joue. J’ai une vingtaine de phrases à dire. Le plus dur, c’est de les dire au bon moment». Tiffany Verhaeghe complète: «Cela se passe de mieux en mieux. Le plus dur, c’est de connaître son texte. Je suis prête à rejouer l’an prochain.»

À l’entracte, nous avons pu rencontrer quelques acteurs dont la Cominoise Aurélie Marecaux, filleule de la metteuse en scène.
«J’avais déjà fait du théâtre à l’école. Mais avec une troupe c’est la première fois. La plus grosse difficulté est de s’adapter à des situations où le texte n’est pas suivi pour continuer à assurer la cohérence de la pièce. Cela me permet de plus m’ouvrir aux autres et d’oser parler en public.
Nous avons ajouté des chorégraphies pour faire un peu comédie musicale. C’est ainsi que j’ai découvert la danse!»
Et Aurélie, étudiante comme soigneuse animalière, s’est bien débrouillée pour la comédie et les danses.
Dans un autre coin des coulisses, son cousin Kyllian qui poursuit d’ailleurs les mêmes études à Mouscron: «C’est la cinquième année que je joue. Il faut déjouer les trous de mémoire. Le maquillage était très long: plus d’une heure et demie», on comprend en découvrant notre photo…    
 - L'Avenir

samedi 17 février 2018

BAS-WARNETON - jojo: «Quand j’arrivais, c’était la fête»

Artisan glacier, Georges Dieryck a développé un savoir-faire exceptionnel. Ses suaves arômes subsistent dans bien des palais…
Le 27 janvier, Georges Dieryck, alias «Jojo la glace», a fêté ses 91 ans. Malgré l’inexorable temps qui passe, l’homme a gardé l’œil pétillant et une sacrée mémoire! Durant des décennies, il a marqué des milliers de papilles gustatives grâce à de délicieuses glaces et gaufres. En sillonnant les rues, il faisait accourir petits et grands, qui n’ont rien oublié de ces moments de bonheur, si l’on en juge aux nombreuses évocations sur le forum «T’es un vrai Cominois si…», quand son nom apparaît.
«J’allais chercher le lait dans les fermes»
Né à Bas-Warneton le 27 janvier 1927, dans le quartier du Mai-Cornet, rien ne le prédestinait à ce métier: «Mon père était tisserand, mais je n’avais pas trop envie de travailler à l’usine. Alors, je suis devenu garçon boulanger à Gand, puis j’ai appris dans des biscuiteries à Wervicq. Comme j’étais régulièrement mis au chômage, j’ai créé mon propre commerce.»
En 1950, il se lance dans la confection de crèmes à la glace: «À l’époque, personne n’avait de congélateur et j’avais acquis le savoir-faire. J’ai acheté du matériel à Gand. La préparation tournait grâce à une turbine actionnée à la main. Autour, des glaçons permettaient de tenir frais. Par la suite, le système a été motorisé. On se levait à 5 h. À l’heure de la traite, j’allais chercher le lait dans les fermes aux alentours.»


Encore fallait-il vendre sa production: «Dans un triporteur, j’ai placé un grand bac en zinc avec, comme isolant, des bouchons de liège. À l’intérieur, sur des glaçons, je déposais des bacs en inox contenant 20 litres de glace. Cela dépendait de la saison, mais, en moyenne, je partais avec un bac et demi, soit une bonne trentaine de kilos. Par la suite, nous avons acheté un deuxième triporteur, pour mon épouse.
L’été, nous faisions de la glace sept jours sur sept. Le lundi matin, nous vendions sur le marché de Comines et faisions encore une tournée l’après-midi. Les autres jours, nous allions, plus ou moins à heures régulières, dans les quartiers les plus peuplés. Je me souviens que, au Corentje, il y avait un attroupement de 20 à 25 personnes! Quand j’arrivais, c’était la fête. C’est à cette époque qu’on m’a surnommé «Jojo la glace», sur base de mon prénom. Et mon épouse, c’était «la reine des glaces».
Une glace pour le singe!
En 1963, le couple acquiert une Renault 4L. Par la suite, il y aura une 2CV Diane. «On a viré le siège passager pour y placer le bac. Nous servions par la vitre. Souvent, arrivé à la cité Geuten, je coupais le moteur. Les enfants poussaient la voiture dans les rues. Pour les remercier, je leur offrais une glace! C’était une époque formidable. Je me souviens avoir vendu des petites glaces pour presque rien. Les clients les offraient à leur chien. J’ai même connu une famille warnetonnoise qui en donnait à son singe!»
Pour signaler son arrivée, Jojo a évolué avec son temps: «J’ai utilisé une sonnette, une cloche et une trompette. En voiture, c’était la musique de «Viva España». On était heureux de me voir!»